Le Trophée Roses des Sables : un défi sportif et dépaysant
Kristell Baune
L’expérience de Pascale Tremblay et d’Andréanne Samson
Pascale et Andréanne, deux participantes, deux expériences à un an d’intervalle, un seul constat : ce rallye est difficile. Mais la satisfaction d’en avoir franchi toutes les étapes est sans mesure.
Sans être particulièrement fanatiques de voitures, Pascale et Andréanne se sont engagées dans l’aventure pour se lancer un défi, pour vivre quelque chose d’extraordinaire. Elles en sont revenues enchantées et comblées par les nombreuses rencontres faites là-bas. Elles en sortent grandies par la découverte des « nouvelles » facettes d’elles-mêmes – des qualités comme des défauts.
L’épreuve
Crédit photo: Flashsport
Il s’agit d’un rallye de navigation sur pistes (avec franchissement de dune) de Ciboure (France) à Marrakech (Maroc). En somme, traverser le désert avec une boussole, une carte et un « roadbook », comme seuls outils d’orientation.
Le but est de se rendre du point A au point B. Les équipes sont notées sur la différence entre le nombre de kilomètres parcourus réellement et le nombre qu’elles auraient dû faire sur le tracé idéal.
Certaines pilotes restent sur les pistes, d’autres, comme Pascale, piquent au travers. Il ne faut toutefois pas trop s’écarter car il y a des contrôles de passage parsemés sur le parcours.
Le vrai défi
Le vrai défi reste l’inconnu : il n’y a pas (encore) de désert de sable au Québec.
Et tous les préparatifs pour arriver au jour J. Il faut compter entre 6 à 12 mois de préparation pour amasser les sous nécessaires et être fin prêtes à faire face à l’aventure.
Crédit photo : Flashsport
Les relations entre co-équipières sont aussi très importantes. Pascale et Andréanne sont d’accord : c’est aussi sérieux qu’un contrat de mariage. On doit pouvoir se parler ouvertement d’argent, de répartition des tâches et de dépenses personnelles et surtout d’être capables de gérer les attentes de chacune sur la performance au classement général.
Une journée type
- 6h-7h : Lever, petit déjeuner
- 8 h : départ
- parcours de 100 à 150km par jour et 350 km pour l’épreuve marathon
- entre 15h et 19h : arrivée au campement (tentes montées par l’organisation)
- 19h : souper et détente
- en soirée : briefing et remise du « roadbook » du lendemain
Volet caritatif
Trophée Roses des Sables : clin d'oeil des Roses à l'attention des personnes atteintes du cancer du sein. Crédit photo : Flashsport
Les participantes (les Roses) contribuent au volet caritatif en :
- amenant 10kg de denrées non-périssables remis à la Croix-Rouge de France, pour aider les démunis de la région du Sud-Ouest de la France
- amenant 50kg de matériel d’hygiène et d’effets scolaires ou des dons en argent pour les enfants marocains
- en parrainant un enfant à travers l’organisme Enfants du désert
De plus, l’organisation
- supporte au niveau logistique la caravane des pédiatres de l’organisme Enfants du désert pour prodiguer des soins dans les villages isolés
- remet un don de 5 000 euros à l’association française « Cancer du sein, parlons-en »
Grâce à l’association avec la Croix-Rouge et l’organisme Enfants du désert, les Roses (participantes) ont contribué à la distribution de 20 tonnes de matériel pour les familles marocaines et à rendre possible 700 consultations pédiatriques par des médecins.
Conseils pratiques des participantes
1. Assurez-vous d’avoir les qualités nécessaires :
- Détermination
- Débrouillardise
- Aptitude à trouver des solutions rapidement
- Capacité à lâcher prise
- Bonne endurance physique et mentale
2. Trouvez du financement tôt dans le processus
3. Louez votre camion avec le locateur recommandé par l’organisation
4. Assistez à la formation pré-compétition
Budget
Pour cette belle épopée, il faut s’attendre à débourser entre 20 000 $ et 25 000 $... et prendre presque 3 à 4 semaines de vacances.
Tout dépendant où vous atterrissez, il faut prévoir arriver plusieurs jours à l’avance pour vous rendre de Paris à Ciboure (Sud-ouest de la France). Ne sous-estimez pas les effets du décalage horaire, surtout quand il s’agit de prendre la route. Et comptez une semaine après pour faire le chemin inverse à partir du Maroc.
Et puis, après avoir vécu quelque chose d’aussi intense voudrez-vous vraiment retourner travailler dès votre retour au Québec … peut-être pas.
